Depuis plusieurs années, l’ensemble du département des Alpes Maritimes est placé sous surveillance concernant la prolifération des charançons rouges. Toutes les communes du littoral et du moyen pays sont mobilisées dans la lutte contre l’invasion de ce coléoptère.
Cet insecte qui peut atteindre 4 cm, originaire d’Indonésie, est considéré comme particulièrement nuisible. Il s’attaque aux palmiers, principalement le phœnix canariensis et phœnix dactiliféra, très présents dans notre région.
Il en provoque la mort si sa présence n’est pas décelée rapidement. En effet, les premiers symptômes d’une attaque par le charançon rouge n’apparaissent que bien après le début de l’infestation.
Les œufs sont pondus par centaines au niveau des palmes centrales de la tête du palmier. Ces œufs en devenant larves mangent les fibres du palmier atteignant le cœur de la partie supérieure de l’arbre. Les dégâts internes sont particulièrement importants. Les palmiers fortement attaqués perdent la totalité de leurs palmes et meurent lorsque le bourgeon terminal est atteint.
Les charançons adultes contaminent ensuite d’autres arbres.
La lutte s’intensifie
Ce ravageur ayant déjà touché les villes de Nice, Cagnes-sur-Mer, Antibes, et le Cannet, menace le patrimoine végétal de la Côte d’Azur. En avril dernier, on recensait déjà plus de 1600 arbres contaminés dans la région PACA.
Le plan de lutte contre la prolifération de l’insecte est donc plus que jamais d’actualité. Depuis le 22 juillet 2010, cette lutte est obligatoire sur tout le territoire national par arrêté ministériel. Le texte s’adresse à tous les propriétaires de palmiers, publics ou privés, et définit un protocole et les conditions d’applications des mesures. (complété par l’arrêté ministériel du 23 avril 2014).
Ainsi, tout propriétaire de palmiers doit :
● Effectuer un contrôle visuel mensuel pour détecter au plus tôt la présence du charançon, sachant que les premiers symptômes sont discrets. Toute modification de l’apparence du palmier doit retenir l’attention. Il peut s’agir de : – l’inclinaison des palmes centrales du palmier – du jaunissement ou du dessèchement de la couronne de palmes – de palmes coupées comme aux ciseaux ou rongées – du suintement d’un liquide brun et visqueux sur le tronc – de petits tas de fibres broyées ou de cocons au pied de l’arbre.
● Si une contamination est suspectée, vous devez immédiatement prendre contact avec la mairie d’Auribeau sur Siagne qui vous fournira une liste des professionnels formés et agréés par le ministère de l’Agriculture. Vous devrez prendre contact avec l’un de ces professionnels pour faire examiner votre palmier.
● Si ce dernier est contaminé, une déclaration au S.R.A.L., service de l’Etat qui suit ce dossier, est obligatoire. Le devenir de l’arbre dépendra de l’état d’avancement de l’infestation. Dans certains cas, l’élimination de la partie infestée et un traitement pourront suffire, dans d’autres, l’abattage de l’arbre selon des règles strictes évitant la dispersion des insectes, sera inévitable.
Rappelons qu’en cas de non respect de l’arrêté ministériel, des sanctions lourdes sont prévues. Elles peuvent aller jusqu’à 30 000 € d’amende et 6 mois de prison.
Réussir l’éradication du charançon rouge demande une mobilisation générale ; protégeons nos palmiers en les surveillant !
COPIL06 de la stratégie d’éradication du charançon rouge 5 rue de l’Hôtel de Ville 06364 Nice cedex 4 Tel : 04 97 13 23 26
SRAL Antenne de Nice Centre Administratif BP 3003 06202 Nice cedex 3 Tel : 04 93 72 75 22